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Les bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris ont reconnu dans un communiqué qu’elles avaient été victimes d’« un système d’emprise, aux conséquences graves et durables, mis en place sur plusieurs décennies » par les anciens responsables.
« Abus spirituels et de conscience, abus de pouvoir et d’autorité, séparation des sœurs d’avec leur famille et leur référent spirituel, violences morales et physiques, menaces, mensonges systématisés, calomnies, climat de peur et de manipulation, humiliation, privation de liberté, absence de discernement professionnel ». C’est en ces termes que les bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre sont gratuites dans leur communiqué les sévices qu’elles ont subis.
Par pudeur, sœur Marie Jérémie, victime, n’en dira pas plus, mais elle avoue avoir été sous emprise. « Ce sont des formes d’abus de pouvoir où en fait, par exemple, on a pu entendre de la part de l’autorité : « Je sais ce qui est bon pour toi ». C’est quelque chose d’infantilisant et cela ôte totalement la liberté », explique-t-elle au micro de Laurence Théault du service France de RFI. Les supérieurs auraient pu infliger des souffrances en faisant croire qu’il s’agissait de la volonté de dieu.
« Ces dérives ont ajouté de nombreux départs de sœurs, dans des conditions trop souvent douloureuses et difficiles, l’autorité de l’époque (…) les ayant (…) ostracisées », ajouter les signataires du texte. Il n’est pas possible de connaître le nombre exact de victimes, selon sœur Marie Jérémie.
Dans la déclaration, publiée la semaine dernière sur le site internet de la congrégation, les sœurs précisent que ce système avait été « mis en place sur plusieurs décennies par l’autorité de l’époque ». Avant 1998, « il y avait déjà des dysfonctionnements, mais les choses se sont particulièrement complexifiées entre 1998 et 2012 », selon sœur Marie Jérémie.
Libération de la parole
Alors pourquoi une dénonciation aussi tardive ? Les faits remontent en effet à plusieurs années : « Je pense justement que le système d’emprise nous a mis dans une forme d’isolement les unes par rapport aux autres », analyse-t-elle.
Après tout un cheminement, la parole s’est libérée, les sœurs qui avaient pourtant quitté la congrégation se sont commutées : « On a réussi à se retrouver ensemble, à renouer un dialogue, pour mettre des mots ensemble. C’est extraordinaire », se réjouit-elle.
Les sœurs demandent la création d’une commission indépendante pour permettre la reconnaissance de leurs souffrances. En outre, dans la déclaration, les responsables actuels de l’institut demandent « pardon à toutes celles qui ont été victimes de ces abus, à leurs familles et proches ».
(Et avec AFP)
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