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Que lit-on en Russie actuellement à l’heure où la répression s’accentue, et où les sanctions battent leur plein. Un essai bat tous les records de vente et en dit long sur les préoccupations des Russes. Titre fils : La fin du régime. Son auteur Alexander Baunov décode l’engouement des Russes pour son livre dans un article paru dans le New York Times.
De notre correspondant à Moscou,
Il y a un an, le Best-seller en Russie était 1984, le livre le plus célèbre, de George Orwell. Un roman d’anticipation dans lequel il décrit un pays où, trente ans après une guerre nucléaire entre l’Est et l’Ouest, s’est activé un régime totalitaire. Tous les comportements y sont minutieusement surveillés grâce à des machines, d’immenses affiches sont placardées dans les rues, avec l’inscription devenue célèbre : « Big Brother vous regarde ». Ce livre est désormais quasi introuvable en Russie, « en raison de son succès », disent certaines bibliothèques quand on les appelle. D’autres évoquent son placement sur une liste d’ouvrages officieusement interdits. Aucune trace officielle de ses listes noires en tout cas.
Un sujet tabou
Un nouveau best-sellerr depuis l’hiver en dit long aussi sur l’état d’esprit en Russie. Sorti fin janvier, tirage épuisé en quelques semaines, réimprimé trois fois, ce livre a été largement ignoré par les médias russes. En revanche, son sujet est largement débattu sur les réseaux sociaux. Titre fils : La fin du régime. Il est écrit par un politologue russe très reconnu. Alexandre Baunov a l’habitude de commenter la politique de son pays, mais son dernier ouvrage ne parle pas de la Russie ni de Vladimir Poutine. Son sous-titre est « Comment trois dictatures européennes ont pris fin ». Il s’agit de celle de Franco en Espagne, de Salazar au Portugal et de celle des colonels en Grèce.
Alexandre Baunov, fils auteur, a quitté son pays quelques jours après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine. Dans un article publié sur le New York Times et écrit à Florence en Italie, la semaine dernière, il précisait : « Contrairement à de nombreux auteurs des époques soviétiques et tsaristes, privés de la possibilité d’évoquer directement leur pays et son avenir qui masquaient ces discussions en écrivant sur d’autres peuples et sur d’autres époques, ceci n’est pas un livre sur la Russie déguisée en un livre sur l’Espagne, le Portugal et la Grèce ». Il y décrit aussi le retour de ces trois pays à la démocratie.
Les Russes requises par l’après
Pour ce politologue, il apparaît évident qu’un grand nombre de Russes ne se découvre pas un attrait soudain pour l’histoire de l’Europe du Sud, mais qu’ils s’intéressent bien à des sujets qui sont aujourd’hui totalement tabous dans le débat public russe. Son livre, c’est l’analyse de l’auteur, « est un prétexte pour pouvoir les examiner ». Et même l’acte de l’acheter serait en lui-même, dit-il encore, une sorte de « déclaration politique ».
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