La Turquie va envoyer un astronaute dans l’espace. Alper Gezeravci doit s’envoyer pour la Station spatiale internationale (ISS) dans la nuit de jeudi à vendredi depuis la base de Cap Canaveral, en Floride, à bord d’une navette privée de la société Axiom. Une mission qui symbolise les ambitions spatiales de la Turquie du président Erdogan.
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« Événement historique » et « fierté nationale ». La presse et les officiels turcs n’ont que ces mots à la bouche pour célébrer l’envol d’Alper Gezeravci vers la station spatiale internationale, rapporte notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer. Alper Gezeravci, un pilote de chasse de 43 ans, dont 21 dans l’armée de l’air, doit décoller dans la nuit de jeudi à vendredi pour la Station spatiale internationale (ISS) depuis la base de Cap Canaveral, en Floride, dans le sud-est des États-Unis, pour une mission de 14 jours.
Son départ, initialement prévu jeudi, a été reporté de 24 heures « vendredi à 00h49 heure de Turquie (21h49 tu) pour procéder à des vérifications techniques », a annoncé mercredi soir le ministre turc de l’Industrie, Mehmet Fatih Kacir qui se trouve en Floride, à la tête d’une importante délégation officielle. Le colonel Gezeravci rejoint la station internationale en compagnie d’un Suédois, d’un Italien et d’un Espagnol à bord d’une navette privée de la société Axiom, qui assurera ainsi sa troisième mission en partenariat avec la Nasa, l’agence spatiale américaine.
L’envoi d’un premier astronaute turc dans l’ISS était la première des 10 ambitions de la stratégie spatiale présentées il y a trois ans par Recep Tayyip Erdogan. Une stratégie rendue possible par la création, en 2018, d’une Agence spatiale turque (TUA). Vu d’Ankara, l’objectif de cette mission dépasse de très loin la réussite des 13 expériences en tout qu’Alper Gezeravci devra conduire pendant ses 14 jours à bord de la station. Pour le président Recep Tayyip Erdogan, le premier astronaute turc est surtout le symbole « d’une Turquie de plus en plus grande, forte et affirmée » sur la scène mondiale.
La Turquie veut compter parmi les grandes nations spatiales, et voit dans l’espace un marché autant qu’un terrain de compétition entre puissances. Son industrie spatiale est déjà forte d’une solide expérience, notamment dans la conception et la construction de satellites. Autre objectif affiché : l’envoi d’un premier vaisseau turc vers la Lune d’ici 2026.
(et avec agences)
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