« Je veux proposer aux Français une nouvelle aventure collective. » C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général du parti Renaissance, Gabriel Attal, ce samedi, lors du meeting célébrant les dix ans des Jeunes avec Macron (JAM), renommé les Jeunes en Marche (JEM) pour l’occasion, rapporte Le Monde. Dans un esprit de précampagne électorale, l’ancien Premier ministre affiche, sans se cacher, les ambitions présidentielles du parti macroniste.

« Ce 5 juillet 2025, je veux vous proposer de poser les premiers jalons d’un chemin nouveau pour notre jeunesse et pour notre pays […], un chemin d’espoir, un chemin de bonheur, un chemin pour la jeunesse de France et pour notre pays », a annoncé le député de la 10^e circonscription des Hauts-de-Seine.

Le changement de nom a été présenté dans le même temps par Ambroise Méjean, président des désormais JEM. Pour ce jeune homme politique, il ne fait aucun doute que « le macronisme va perdurer ». « Trois raisons nous ont poussés à faire ce choix : la fidélité au projet porté en 2017, la loyauté au président de la République et le fait qu’En marche ! est un nom largement identifié des Français. […] À l’heure où LR s’approche dangereusement du RN et où le PS a décidé de se remettre dans la roue de LFI, il faut une alternative au centre », a-t-il ainsi développé.

LR et le RN pas épargnés

Gabriel Attal n’a pas non plus été tendre envers les partis concurrents que sont Les Républicains et le Rassemblement national, dénonçant notamment leurs politiques écologiques respectives. Alors qu’il s’est dit « scandalisé par le silence des uns et par le déni des autres », il est aussi revenu sur la joute verbale qui l’a opposé au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau plus tôt dans la semaine.

Ce dernier s’était prononcé en faveur de l’arrêt pur et simple des subventions publiques destinées au photovoltaïque et à l’éolien, ce qui n’a pas manqué d’irriter Emmanuel Macron.

« Puisque LR et le RN déclarent la guerre à l’écologie, je leur déclare que nous serons sur leur passage », a averti Gabriel Attal. « On ne peut pas, quand on est en Vendée, créer des agences départementales sur les énergies renouvelables et les financer et, à Paris, parce que c’est la mode, dire qu’on est contre les énergies renouvelables », a conclu celui qui a passé moins de huit mois à Matignon.

L’apparition surprise d’Emmanuel Macron

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Alors qu’étaient aussi présents d’autres pontes du macronisme tels que l’ancienne Première ministre et actuelle ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, ou la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, Emmanuel Macron a fait une apparition surprise lors du meeting qui se tenait au Cirque d’Hiver Bouglione, à Paris.

Il a tempéré concernant l’élection présidentielle 2027 en appelant à ne pas trop se projeter et à ne pas perdre de vue les deux années restantes de son mandat à l’Élysée. « Si dans les deux ans qui viennent, on passe notre temps à parler de 2027, à ne rien faire, à être dans les calculs, à être dans les divisions, ce ne sera aucun d’entre nous dans deux ans », a-t-il averti. S’adressant directement aux jeunes électeurs de son parti, il leur a néanmoins assuré avoir « besoin d’eux pour dans deux ans, pour dans cinq ans, pour dans dix ans », et appelle tout son camp à rester « responsable », et surtout « uni ».