Que la fête recommence ! Brièvement interrompue par les jeux hypnotiques, Paris, l’inclusive, capitale mondiale des trans et des nids-de-poule, peut enfin laisser libre cours à notre grande distraction nationale préférée : les jeux parapolitiques, organisés par Estanguet du Touquet, avec des épreuves où l’amateurisme est la qualité principale des compétiteurs.

Au terme d’une interminable série de consultations, Emmanuel Macron, alias Doctolib (cet homme consulte plus qu’un généraliste dans un désert médical des Cévennes), a décidé de mettre fin au suspense. C’est Michel Barnier qui sera notre nouveau 49.3.

Place aux vieux ! Souvenez-vous, il y a un peu plus d’un an, lors de la promulgation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron (homme de constance et de convictions) n’a eu de cesse de vanter l’allongement de la durée de la vie active et l’emploi des séniors. Dès lors, qui mieux qu’un homme qui n’a toujours pas pris sa retraite pour assurer le service après-vente de la réforme des retraites ?

C’est donc logiquement que Michel Barnier a été nommé Premier ministre, en remplacement de son petit-fils spirituel, Gabriel Attal. Les comptes publics respirent, Bruxelles aussi, et les avocats fiscalistes ont rangé leurs anxiolytiques… L’ancien commissaire européen et candidat malheureux aux primaires de droite pour la présidentielle a accepté le contrat d’intérim le plus précaire de la rentrée. En même temps, quand on a digéré un Brexit, qu’est-ce qu’une motion de censure, sinon un amuse-gueule ?

Royal au bar

Alors qu’elle tentait de battre le record de la coulée de Léon Marchand, Ségolène Royal a refait surface… et visiblement, son cerveau n’était plus totalement oxygéné. L’ex-muse du PS s’est dite « disponible » pour Matignon. Comme dans le film Retour vers le futur, le compteur de Ségolène Royal est resté bloqué à mai 2007. Depuis sa victoire « confisquée » à la présidentielle, sa disponibilité constitue sa plus grande qualité.

Exit le favori, Bernard Cazeneuve, avec son physique de notaire de province échappé d’un film de Chabrol, sa joie de vivre communicative… Il s’est fait retoquer par le NFP. Il présentait un défaut rédhibitoire pour LFI : il était de gauche, mais d’une gauche trop Charlie et vraiment Hyper-Casher… Car pour les Insoumis, avoir été ministre de l’Intérieur est la preuve ultime d’islamophobie !

Gabriel Attal, un jour sans fin

Gabriel Attal, petit ange parti trop tôt et Premier ministre démissionnaire, décroche le sésame du préavis le plus long de la V^e République. Jamais Matignon n’aura connu un pot de départ aussi interminable. On sait maintenant pourquoi il avait unilatéralement suspendu la réforme de l’assurance-chômage entre les deux tours des élections législatives : il savait qu’il allait se faire virer.

Trêve de mauvaise foi, digne à l’arrivée, Attal aura été prince au départ. Après lui avoir tiré une balle dans le genou, le président lui a demandé de rester pour « assurer la stabilité du pays ». Nul doute qu’à l’heure de la revanche, le gamin saura viser ailleurs.

Lucie (Castet) in the Sky with Diamonds

La drogue est un fléau. Le LSD est un puissant hallucinogène qui altère la perception qu’une personne a de la réalité et qui modifie de manière importante son ressenti. La responsable des finances de Paris a parcouru la France tout l’été en étant persuadée d’en être la Première ministre. Elle expliquait appliquer un programme de gouvernement pour lequel les Français auraient massivement voté. Aux dernières nouvelles, elle aurait été aperçue dans le Vercors, plaidant pour le renforcement des lois anti-expulsion auprès de bouquetins des Alpes. Des témoins de Jéhovah l’auraient signalée aux autorités pour concurrence déloyale.

Dans une interview publiée dans Paris Match, notre Première ministre virtuelle, choisie par le NFP, a révélé être homosexuelle, estimant que les Français devaient savoir qui elle était. Merci pour l’info. Tous les économistes chevronnés vous diront que l’orientation sexuelle est la qualité fondamentale pour préparer le budget d’un pays.

Alors que je me passionnais pour une rediffusion de course de BMX, mon fils de 9 ans m’a demandé qui était cette Lucie Castets qui envahissait chaque soir les écrans des JT du service public, nous privant des exploits des frères Lebrun. « Lucie Castets, c’est l’amour d’été du NFP », lui ai-je répondu. Sa réplique fut cinglante : « C’est triste, ça veut dire qu’ils vont l’oublier à la rentrée. » Bonne rentrée.