Al Gore, Clinton, Trump… Que sont devenus les anciens perdants de la présidentielle américaine ? publié par Le Point – Toute l’info en continu le
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Reconnaître votre défaite devant 330 millions d’Américains. Présenter vos excuses à vos donateurs qui, pour certains, ont parié des dizaines de millions de dollars sur vous. Présenter vos excuses aussi à tous ces militants qui n’ont pas ménagé leurs efforts tout au long de votre campagne. Sans compter votre propre déception…
Difficile d’imaginer qu’après les affres de la défaite, comme celle que vient d’essuyer la démocrate Kamala Harris, les candidats malheureux à une élection présidentielle n’aient pas envie de raccrocher les gants et de sortir du ring politique, voire de la vie publique ! Pourtant, beaucoup d’entre eux n’ont jamais vraiment remisé leurs convictions…
Al Gore : fini la politique, mais pas le militantisme !
En 2000, Al Gore a perdu l’élection présidentielle de quelques centaines de voix seulement, voire moins. Ce scénario lui a-t-il rendu la défaite encore plus amère ? En tout cas, le démocrate n’a pas souhaité renfiler le costume de candidat à la Maison-Blanche. L’ancien vice-président de Bill Clinton deviendra l’acteur principal du documentaire Une vérité qui dérange de Davis Guggenheim, sorti en 2006. Dans ce film, on suit Al Gore alors qu’il sillonne les États-Unis pour sensibiliser ses concitoyens au sujet du changement climatique. Lauréat de l’oscar du meilleur documentaire, le film sera le troisième documentaire le plus vu au cinéma de l’histoire du pays. En 2007, Al Gore recevra même le prix Nobel de la paix pour cet engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique.
John McCain : la voie de l’opposition constructive
John McCain a été largement battu par Barack Obama en 2008. Dans son discours de défaite, le républicain a eu l’élégance de saluer la portée historique de la victoire de son rival : « Il s’agit d’une élection historique et je reconnais la signification particulière qu’elle revêt pour les Afro-Américains et la fierté particulière qu’ils doivent ressentir ce soir. »
Il garde pour autant son siège au Sénat où il restera jusqu’en 2018. En tant que sénateur, McCain, qui a été torturé alors qu’il était prisonnier de guerre au Vietnam, prend position, en 2014, en faveur de la publication d’un rapport parlementaire sur les techniques d’interrogatoire utilisées par la CIA après les attentats du 11 Septembre. Le rapport entraînera des révélations majeures sur les pratiques de l’agence de renseignements.
À partir de 2016, il se montrera critique à l’égard de Donald Trump. En juillet 2017, il jouera même un rôle déterminant dans la préservation de l’Obamacare, la réforme du système de santé américain voulue par Obama, que les républicains souhaitaient abroger. Il succombe à un cancer du cerveau en 2018.
Hillary Clinton : mentor politique
Elle est la seule candidate malheureuse à une élection présidentielle à être également une ancienne First Lady. En mai 2017, sept mois après sa défaite au scrutin de 2016, elle annonce le lancement d’une organisation nommée Onward Together : « Nous lançons Onward Together pour encourager les gens à s’impliquer, à s’organiser et même à être candidats. » À titre individuel, elle apporte son soutien à Kamala Harris lors de l’élection présidentielle de 2024.
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Donald Trump : préparer son retour… victorieux
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